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voici un article paru dans Ouest France ce matin
lundi 6 novembre 2006
Le Belem à quai pour un mois d'hivernage
Même en escale technique, le Belem suscite toujours l'admiration et le regard de nombreux promeneurs, comme le week-end dernier. Le Belem est amarré quai des Frégates depuis lundi, pour environ un mois. Au programme de son hivernage, travaux de la coque et petit entretien courant.
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Le trois-mâts barque le plus célèbre de France a retrouvé ses quartiers d'hiver. En début de semaine dernier, le Belem a rejoint, comme à son habitude, le quai des Frégates, juste en face de la société Saint-Nazaire Marine, chargée de conduire ces traditionnels travaux d'entretien.
Plus que tout autre bateau, le navire plus que centenaire a besoin d'être réparé et bichonné pour poursuivre sa carrière d'ambassadeur de la marine à voile. Absent des quais de l'Atlantique l'an dernier, pour un hivernage méditerranéen à Marseille, le Belem partagera son escale technique entre Saint-Nazaire et Lorient. « L'équipage a déjà commencé l'entretien courant du gréement, les travaux de peinture ou de vernissage », commente le commandant Jean-Pierre Boin. Ainsi, les membres de l'équipage auront à démonter, à entretenir et à remonter quelque 22 voiles et 220 poulies. « La réparation des voiles est en revanche assurée par un spécialiste, la voilerie Burgaud à Noirmoutier. »
Pont, sabords et coque surveillés de près
D'ici la mi-novembre, le Belem quittera le quai pour subir les indispensables interventions sur la coque en cale sèche. Quelques travaux de tôlerie sont ainsi nécessaires. Le fameux pont en iroko, rénové en partie à Saint-Nazaire durant deux ans, devra également faire l'objet de l'attention particulière de la société Teck nautique afin de remédier à quelques soucis d'étanchéité. « Le Belem est un bateau qui « travaille ». En raison de l'oxydation, les joints entre la tôle et le bois doivent être surveillés », poursuit le commandant, pointant les sabords du grand roof qui vont faire l'objet d'une attention toute particulière.
Dès sa remise à l'eau, fin novembre, le trois-mâts rejoindra le port de Lorient où il a aussi ses habitudes, pour y passer l'essentiel de l'hiver. Le budget d'entretien de cette année n'atteindra cependant pas des sommets, avec environ 350 000 € alors qu'il peut être le double lors des grandes campagnes de rénovation, comme la prochaine en 2007-2008.
« Tous les trois ans, le Belem doit opérer sa reclassification, sorte de contrôle technique des navires. La coque tout entière sera analysée de près. » D'ici là, le Belem aura encore parcouru des dizaines de milles, notamment dans la Manche et l'Atlantique où il passera l'essentiel de la saison estivale 2007. « Le programme ne sera dévoilé que début décembre, mais on peut déjà évoquer une destination inédite pour le Belem, le tour de l'Irlande. »
Frédéric SALLE.