à tous
Voici les dernières nouvelles du front... de mer sur l'Ile de Ré
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Photo Jean-Jacques Saubi "SUD OUEST"
Je vous retranscris l’article de Elisa Artigue-Cazcarra paru dans « SUD-OUEST » le 26 juillet dernier :
Le « Rokia » prend racineLe « Rokia Delmas » passera-t-il un an au large du Bois-Plage en Ré ? Selon le dernier scénario établi par les responsables de son démantèlement, cette éventualité est de plus en plus probable. Ainsi, le chantier d’enlèvement, en cours depuis l’échouage du navire le 24 octobre 2006, ne devrait désormais s’achever que le 15 octobre prochain.
Le conditionnel reste néanmoins de mise. En effet, il y a à peine trois semaines, la compagnie armatrice de ce porte-conteneurs battant pavillon panaméen, la CMA-CGM (*) annonçait la disparition de l’épave de la ligne d’horizon pour le 15 septembre.
Mais c’était sans compter sur le lot de surprises dont déborde le « Rokia Delmas ». « En trente ans de carrière, je n’ai jamais rencontré un cas si complexe », avoue Pierre Aldebert, le directeur du service Sécurité et Sûreté de la CMA-CGM. « Il s’agit d’un chantier dynamique », poursuit-il. En d’autres termes, d’un chantier gigogne : à chaque élément enlevé apparaissent de nouvelles difficultés. La dernière en date a contraint la société néerlandaise Smit Salvage, en charge des travaux, à revoir ses plans.
Exit le grappin. Après le renflouement d’un seul tenant, écarté au vu du mauvais état de la partie centrale du navire, c’est au tour de la découpe en quatre morceaux – appareil à gouverner, arrière, avant et partie médiane – d’être rejetée. « Nous nous sommes rendu compte que cette solution ne fonctionnerait pas non plus », explique Pierre Aldebert. Toujours en cause, le « ventre » du Rokia. Cet élément devait être retiré par arrachage à l’aide d’un grappin géant de Smit Salvage. L’énorme pince aurait dû arriver sur zone ces jours-ci.
Il n’en sera rien. « Finalement, cette technique a été jugée trop brutale, souligne Pierre Aldebert. Le risque de dislocation était trop important ». Celui d’une pollution aussi. Exit, donc, le grappin. Et place au « plan E », le cinquième du nom.
Cinq morceaux. Les 185 mètres de long du « Rokia Delmas » ne seront plus tranchés en quatre mais en cinq tronçons. « La partie centrale va être divisée en deux. Ensuite comme les autres éléments, elle sera extraite de l’eau grâce à la barge-grue ‘’La Rambiz’’ », annonce encore le directeur de service de la CMA-CGM.
Cet engin, qui peut soulever jusqu’à 3 500 tonnes, a déjà permis d’enlever une à une les superstructures du « Rokia Delmas », l’allégeant considérablement. Aujourd’hui, le porte-conteneurs ne pèse plus que 6 000 tonnes, au lieu des 28 000 initiales : 14 000 tonnes de marchandises et autant pour le poids de la coque ; et ressemble de plus en plus à une coquille vide, sur laquelle s’affairent quotidiennement entre 25 et 30 personnes.
Leur mission consiste désormais à débarrasser le navire des 1 500 tonnes de marchandises encore à bord. Puis à effectuer son pré-découpage en cinq parties avant le retour de « La Rambiz », prévu vers le 20 août. Bref, à le préparer à sa dernière heure. Sonnera-t-elle dès le 15 octobre ? Sur l’Ile de Ré, d’aucuns parient que Noël 2007 se passera au balcon du « Rokia Delmas ».
(*) La CMA-CGM, Compagnie Maritime d’Affrètement – Compagnie Générale Maritime, dont le siège social se trouve à Marseille.Voilà pour aujourd'hui, j'éspère bien pouvoir vous annoncer très rapidement que cette verrue sur la plage des Gollandières a été retirée définitivement.... je vous tiendrai bien entendu au courant.
Anne